démangeaison intime : comment bien faire sa toilette

Prendre soin de son intimité en tant que femme semble être évident. On serait pourtant étonné du nombre de femmes qui ne se posent aucun question quant à cette hygiène d’une type particulier et ne s’en préoccupent que si un problème intervient. Il est parfois utile de rappeler quelques règles indispensables, car la zone est particulièrement fragile.

Prendre soin de son intimité est assez facile, car cela se résume souvent à des règles de bon sens. Mais il n’est pas inutile de les rappeler car toutes les femmes disposent d’une flore vaginale naturelle constituée en particulier de bacilles de Döderlein capable de défendre la zone génitale. Or, cette flore peut être déséquilibrée si l’on n’en prend pas bien soin.

Des mesure simples et utiles

  • Se laver les mains après être allée aux toilettes. Avec du savon, car il ne s’agit pas simplement de les passer sous l’eau, idem après chaque rapport sexuel.
  • Penser à s’essuyer d’avant en arrière aux toilettes afin qu’aucune matière fécale ne contamine la zone.
  • Bien se laver les parties intimes. Il n’est pas nécessaire d’avoir une lotion particulière, sauf si l’on est irritée, mais il faut privilégier un produit doux, au pH neutre.
  • Ne pas en faire trop : se laver trop souvent, pratiquer les douches vaginales à répétition ou utiliser des produits trop forts peuvent mettre à mal la flore vaginale qui en se déséquilibrant, ne pourra plus intervenir efficacement en cas d’attaque bactérienne.
  • Si l’on est sensible aux infections, mieux vaut éviter les tampons hygiéniques et préférer les serviettes.
  • Au niveau de la lingerie, préférer le coton et éviter les pantalons trop étroits, lorsque l’on transpire.
  • Il est conseillé d’uriner après les rapport sexuels.
  • Informer son partenaire si un problème est détecté.
  • Se protéger systématiquement si le partenaire n’est pas régulier et parvenir à dialoguer sur le sujet.
  • Ne pas porter de vêtements et jeans trop serrés.
  • Changer de sous-vêtements tous les jours !

Il faut également savoir que la flore est moins efficace après la ménopause de par le manque d’œstrogènes, ainsi que lors de la prise de certains médicaments, tels qu’antibiotiques, ou cortisone.

L’importance du frottis annuel

Prendre rendez-vous chez son gynécologue ou médecin peut sauver une vie. Non seulement le frottis n’est pas douloureux, mais il permet de vérifier s’il y a une présence de cellules malignes, une infection, un champignon, une MST, une lésion, etc.

En le faisant régulièrement, une fois par an ou tous les deux ans au minimum, il est possible de diagnostiquer tout types de problème de façon précoce et de pouvoir donc mettre en place les traitements menant à la guérison. A titre d’information, lorsque le dépistage est effectué au stade de la dysplasie, ou lésion pré-cancéreuse, la guérison est de 100% et le frottis est le seul moyen de le détecter.

Le déroulement est simple : la femme est en position gynécologique et le médecin place un spéculum pour écarter les parois du vagin. Une fois le prélèvement effectué, le médecin peut aussi procéder à un examen vaginal afin de vérifier qu’il n’y a pas de douleur ou de pertes anormales. Les résultats sont envoyés à un laboratoire en anatomo-cytopathologie ou de biologie et reçus par courrier entre 15 jours et un mois après le prélèvement.

Des risques avérés

Ils sont nombreux, mais certains sont particulièrement récurrents.

Endométriose

Cette affection gynécologique est très fréquente, et même si les origines sont encore parfois difficiles à préciser, on a pu constater qu’une bonne hygiène jouait un rôle positif. Le problème étant que les femmes ne consultent pas rapidement en cas de douleurs gynécologues, souvent considérés comme normales. L’endométriose risque pourtant de provoquer une infertilité, aussi, il est essentiel de s’en préoccuper car des traitements existent.

Infection urinaires

Elles sont très fréquentes chez les femmes. il peut s’agir d’une cystalgie dite à urine claire, sans infection et qui ne demande pas de traitement médicamenteux. Il est essentiel là encore de ne pas oublier de boire beaucoup d’eau et d’uriner fréquemment. La cystite quant à elle est une infection urinaire d’origine bactérienne provoquant une inflammation de la vessie. Il en existe de forme aiguë qui demandent une consultation immédiate, et les récidives sont assez fréquentes. Après analyse, le traitement se met en place : des antibiotiques et des mesures d’hygiène strictes, avec une hydratation importante.

Mycoses

100% des femmes sont supposées avoir au moins un épisode de mycose dans leur vie et environ 7% d’entre elles plusieurs. Bénignes, ces mycoses sont pourtant gênantes de par les démangeaisons qu’elles provoquent, sans oublier des pertes blanches plus ou moins épaisses et malodorantes. Le traitement est pourtant très simple avec la prise de une à trois ovules gynécologiques. La sécheresse vaginale est l’une des causes principales, tout comme des produits agressifs (le chlore des piscines), ou des maladies telles que le diabète.

Vaginite

Il s’agit d’une inflammation qui touche généralement le vagin et la vulve. L’infection se traduit par des signes assez similaires à ceux de la mycose, mais il peut y avoir une apparition de fièvre? Le traitement est à base d’antibiotique ou d’antifongique en fonction de la cause, et des pommades peuvent aussi aider à soigner la sensation de brûlure.

Verrue génitale

Une verrue génitale est une excroissance de la peau qui apparaît sur les organes génitaux externes ou près de l’anus. Les deux sexes peuvent être concernés. Il arrive parfois qu’elles soient internes chez les femmes, et difficiles à soigner, même si elles sont bénignes.

A noter que dans la plupart des risques cités ci-dessus, le partenaire doit non seulement être informé, mais aussi traité. Une discussion qu’il faut donc avoir, même si elle n’a rien de très agréable.

Le papillomavirus

Responsable majeur d’infections sexuellement transmissibles, il en existe environ 200 génotypes. Connu pour son rôle dans les verrues, il est aussi responsable du cancer du col de l’utérus. Il peut cependant être présent sans jamais évoluer en dysplasie, le premier stade du cancer décelable par frottis.