Présentation du Syndrome de Diogène

Définition et actualité

Le syndrome de Diogène est un dérèglement du comportement chez la personne qui se traduit par deux troubles associés : l’incurie et la syllogomanie.

Lorsque l’on parle d’incurie, cela veut dire : Absence totale d’hygiène personnelle et lorsque l’on parle de la syllogomanie, il s’agit d’un T.O.C. (trouble obsessionnel compulsif) qui conduit à amasser, entasser toute une série d’objets complètement inutiles, de vieux journaux, des bouteilles vides, des papiers cartons, des cartons de lait, etc. Cette accumulation d’un grand nombre d’objets inutiles causera toujours au final au domicile du patient des inconforts majeurs. C’est malheureusement ce grand mal que la commune de Bruxelles vient de signaler comme étant en recrudescence. De plus en plus de personnes sont atteintes du Syndrome de Diogène. La population qui était signalée avaient renoncé à entretenir son logement et entassé depuis des mois, voire des années, des broutilles, des déchets et autres objets mixtes à leur domicile, au point d’alarmer leur voisinage, souvent à l’origine des signalements. 

Le syndrome de Diogène était encore peu connu il y a 10 ans, mais depuis que la ville de Bruxelles apporte son aide et son soutien aux familles de personne souffrant du syndrome, de plus en plus de personne signalent une connaissance également touchée.

Il existe deux types de syndrome de Diogène reconnu.

Il existe deux types de syndrome de Diogène : l’actif et le passif.

  • L’actif consiste à entasser chez soi toutes sortes de choses que la personne récupère dans la rue. Des cannettes vides, des sachets en plastique, des cartons d’emballage, etc.
  • Le passif, se laisse déborder par l’accumulation. Il se laisse envahir par ses propres déchets, déjections et détritus. Cette manière de vivre devient vite problématique.

Quels sont les personnes concernées par le syndrome de Diogène ?

Le syndrome de Diogène touche essentiellement une classe de la population. On peut parler de la tranche des personnes âgées de plus de 60 ans évoluant dans tous les milieux sociaux ; Le syndrome se constate d’habitude après une rupture sociale comme le décès d’un proche ou un départ à la retraite. On parle de rupture traumatique pour dénoncer le début de l’engrenage.
la personne sombre alors petit à petit dans la dépression. La solitude et la dépression les font combler peu à peu ce vide par une accumulation d’objets ou de déchets. Il n’y a aucune hiérarchie dans l’accumulation.

Intervention du Service Communal d’Hygiène et de Santé

Chaque jour, une vingtaine de cas sont signalés auprès des services sociaux de la commune, auprès de l’agent de quartier, auprès du médecin traitant ou des pompiers. Souvent, c’est l’odeur délétère émanant du logement qui attire l’attention du voisinage et qui signale les faits. L’on contacte alors la famille, les services de la commune et la police pour trouver une solution à la problématique. Il est plus facile de nommer la problématique maintenant et d’en connaître le remède. Après une estimation de la capacité de l’occupant à nettoyer son logement, ce qui est rarement le cas, on fait intervenir une entreprise de nettoyage spécialisé dans le syndrome de Diogène.

Quel est le protocole pour une bonne prise en charge ?

Depuis quelques années, la commune de Bruxelles a mis au point un protocole d’accord entre les services sociaux de la ville, les hôpitaux et Centre Hospitalier Universitaire afin de trouver une solution de prise en charge coordonnées des personnes atteintes du syndrome de Diogène.

Actuellement, les services sociaux et les associations sont désormais capables d’identifier et d’accompagner les personnes atteintes du syndrome de Diogène.

Dans un premier temps, ces personnes ne sont pas demandeuses d’obtenir de l’aide, mais tente d’éviter un nouvel amoncellement de détritus après nettoyage, mais aussi de recréer un nouveau lien social autour d’eux. En outre, lorsque c’est nécessaire, les services psychiatriques initient une démarche de soins avec la personne.