Secours et prévention : gros plan sur le défibrillateur semi-automatique

Le décès par arrêt cardiaque touche 1 personne toutes les 15 minutes. Pas moins de 50 000 personnes en France décèdent alors des suites d’un arrêt cardiaque par an. D’après l’INSERM, le décès peut être évité si la prise en charge se fait rapidement, dans les 4 minutes suivant l’arrêt au maximum. Les chances de survie diminuant de 10% toutes les minutes et, en moins de 10 minutes sans réanimation, le pronostic vital de la victime peut être fortement engagé. Alors qu’Apple a mis sur le marché sa fameuse montre qui permet de détecter un dysfonctionnement cardiaque, bon nombre d’entre nous n’en sont pour l’heure pas doté et ce, pour de nombreuses raisons. Parce que le temps est un élément décisif, que ce dernier conditionne les chances de survie, fort heureusement le défibrillateur semi-automatique, lui, est à portée de tous. Parce que dans 80% des cas, l’arrêt cardiaque se produit devant témoin, gros plan sur un appareil qui peut faire basculer une vie. 

Gros plan sur le défibrillateur semi-automatique

En cas d’arrêt cardiaque, il est impératif d’appeler les secours – en composant le 112, le 15 ou le 18 en l’occurrence – de procéder à un massage cardiaque, d’utiliser le défibrillateur semi-automatique puis d’attendre les secours aux côtés de la victime. 4 gestes essentiels qui correspondent à ce que l’on appelle la « chaîne de survie ».

Reconnaître l’arrêt cardiaque

L’arrêt cardiaque ou cardiorespiratoire aussi appelé « mort subite », correspond à l’arrêt soudain de la respiration, mais aussi à l’arrêt brusque de la circulation ce qui entraîne l’arrêt du cœur. Dans ce cas, la victime peut perdre entièrement ou partiellement connaissance, elle ne parle pas, ne bouge pas et ne respire plus. La perte de connaissance peut être dans certains cas précédée de signes particuliers comme une douleur thoracique de type « serrement » ou « oppression ». Malheureusement, dans la grande majorité des cas, l’arrêt cardiaque est soudain. Raison pour laquelle, il est impératif de réagir le plus rapidement possible si l’on en est témoin. 

Découvrir le défibrillateur semi-automatique

Les défibrillateurs semi-automatiques sont des appareils qui permettent de faire « repartir » le cœur d’une victime d’un arrêt cardiaque. Appelé également DSA, ce dernier analyse la situation et évalue la nécessité de délivrer un choc électrique. Si tel est le cas, la fréquence et l’intensité sont déterminées par l’appareil. Pour cela, le témoin qui porte secours à la victime doit placer deux électrodes sur la peau de la victime en suivant les indications situées sur l’appareil. Une fois installées, il suffit de mettre en fonctionnement l’appareil. Au préalable, il convient cependant de s’assurer qu’aucun obstacle, qu’aucune personne ne gêne la manipulation et se tienne éloignée de la victime. Ensuite, il suffit de suivre les indications délivrées par l’appareil. Une voix synthétique guide alors pas à pas le témoin. Bien entendu, il convient de rappeler que le défibrillateur ne constitue pas à lui seul le traitement pour venir en aide à la victime. Au préalable, il est impératif d’appeler les secours, de procéder à la réanimation cardiopulmonaire avant d’utiliser le défibrillateur semi-automatique. 

Trouver un défibrillateur semi-automatique, se former 

Les défibrillateurs semi-automatiques sont signalés par un logo blanc avec un cœur vert. Ils sont mis à disposition du grand public dans certains centres commerciaux, administrations, structures sportives, entreprises notamment. De par la réglementation en vigueur, les établissements recevant du public doivent s’équiper, le mettre à disposition et le rendre facile d’accès (loi n°2018-527 du 28 juin 2018). Le décret d’application (n°2018-1186 du 19 décembre 2018) précise quels sont les types d’ERP concernés. En marge, des formations existent pour utiliser le défibrillateur semi-automatique.